En établissant son arbre généalogique, Mathieu William Pitou a découvert bien plus qu’une partie de ses ancêtres. Derrière ces liens de sang, ce sont des pans entiers de l’Histoire de La Réunion qui se dévoile à lui…

 

Chacun est en droit de se poser des questions sur ses racines, ses origines, l’histoire de ses ancêtres. Suis-je descendant de quelqu’un d’important, de pirate, d’esclave ?

 

En se posant ce type de questions, Mathieu William Pitou, conférencier de profession, s’est mis à la recherche de ses ancêtres afin de tracer le fil de sa propre généalogie. Rapidement, il se rend compte que ses origines sont intrinsèquement liées à celles de personnages célèbres dont la vie a profondément marqué l’Histoire de l’île.

 

Mathieu va de surprises en surprises et un une année de recherches en dehors de ses heures de travail, il parvient à remonter sur onze générations pour un total de de 660 ancêtres recensés mais sa généalogie va sur 18 générations, jusqu’en 1540, bien au-delà du début de l’histoire de l’ancienne île Bourbon.

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Le jeune homme prend alors le pari de raconter l’Histoire de La Réunion à travers sa propre généalogie. Un axe d’étude ambitieux mais sans prétention aucune, au contraire, le chercheur d’ancêtres a souhaité partager ses découvertes avec le public.

 

Une restitution sous forme de conférence avec fiches Power Point en guise de supports visuels. Une heure et demie durant,

 

Mathieu va ainsi remonter quelques branches de son arbre pour un fabuleux voyage dans l’Histoire : le périple des rescapés de Fort Dauphin, l’Affaire du gouverneur Vauboulon, la traite des esclaves à l’île Bourbon, les milices noires de Mahé de la Bourdonnais, les chasseurs d’esclaves, la grande époque de la canne à sucre avec Le Coat de Kervéguen, l’abolition de l’esclavage, la départementalisation…

 

L’ADN de Mathieu William Pitou se retrouve mêlé à celui de personnages clés de l’évolution de l’île de La Réunion et aux faits historiques importants s’y rattachant. Ainsi, des noms tels que Rivière, Damour, Fontaine, Hoarau, Robert ou Pitou font l’objet d’une analyse rigoureuse dont la véracité se vérifie dans les documents d’époque recherchés et trouvés par Mathieu.

 

Les migrations des familles des quatre coins du monde (Londres, Pays-Bas, Inde, Portugal, Belgique…) vers les communes de l’île sont expliquées de façon claire et limpide. Très vite les liens sont établis entre les familles et les ramifications apparaissent par capillarité.

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Une fois la conférence achevée, une sensation assez inexplicable se fait ressentir, un sentiment d’appartenance à un peuple particulier, une même nation et famille avec des Hommes aux origines intimement liées.

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Stéphanie Volsan

Journaliste au magazine LE NORD LÉ LÀ

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